Nous sommes au dix-neuvième siècle, à la veille de Noël. Un pauvre hère et sa femme, las d'être persécutés trouvent refuge dans une grotte. L'épouse meurt en donnant naissance à un bébé, quand au père, il se fait tuer par une meute de loups. L'enfant est élevé comme un animal sauvage, pareil autres loups de la meute. Un jour, un cirque itinérant minable recueille le jeune garçon. Le directeur du cirque voit là une bonne occasion de s'enrichir et il le baptise Etoile. Etoile reste avec sa famille d'accueil où il se fait vite une belle renommée ... jusqu'à ce que, une nuit de pleine lune, il se transforme en loup-garou et massacre l'un des forains. Il s'enfuit, se fait embaucher comme homme à tout faire dans un zoo et tombe amoureux de Christine, une prostituée qui travail non loin de là. Lorsqu'il découvre que sa dulcinée passe ses nuits dans les bras d'autres hommes, sa colère réapparaît et à chaque pleine lune, les amants de Christine sont retrouvés sauvagement assassinés. Le professeur Paul qui travaille comme médecin légiste à la morgue constate que les morts ont été causés par des morsures de loup. Il commence son enquête dans le bordel de jeunes femmes.
Le studio Hammer est sur le déclin lorsque le fils de Freddie Francis a l'idée de créer la Tyburn Films Productions. Malheureusement, la nouvelle firme ne produira que trois films, tous en 1975 (Persécution, La légende du Loup-Garou et The Ghoul), et sera vite dépassée par la violence des films d'horreurs américains des années 70. Les productions Tyburn feront appel aux fers de lance des productions Hammer, et on y retrouve des réalisateurs, scénaristes et autres acteurs bien connus. Dans le film qui nous intéresse ici, ce sera Freddie Francis à la réalisation et le rôle du docteur Paul sera tenu par le vieillissant mais toujours aussi talentueux Peter Cushing. Il sera distribué en france en avant-première du festival de film fantastique de Paris en 1975. Si on retrouve des éléments clés qui ont fait le succès des productions Hammer dans La légende du Loup-Garou, le film n'en possède néanmoins pas l'éclat ni le pouvoir d'attraction, et s'avère plutôt moyen. Peter Cushing tire son épingle du jeu en incarnant un médecin légiste qui tient tout autant de Sherlock Holmes, personnage qu'il a maintes fois interprété. Les transformations du loup-garou sont sobres et on ne le verra entièrement dévoilé que lors de la séquence finale dans les égouts de la ville, qui est assez réussie et qui joue sur l'aspect dramatique de l'existence du loup-garou, personnage en perpétuelle dualité avec le bien et le mal. La légende du Loup-Garou est une oeuvre rare et peu connue, qui plaira avant tout aux nostalgiques des anciennes productions anglaises tout en leur paraissant bien fade par rapport aux classiques de la Hammer.
Quant à nous autres, passionnés de cirque, le seul intérrêt de ce film réside dans le misérable et loqueteux cirque itinérant qui reflète très bien la vie des saltimbanques du temps jadis.
Texte très largement inspiré de https://lepetitcinemadestephane.blogspot.com/2011/06/la-legende-du-loup-garou.html
5 commentaires:
Comme quoi le cirque est partout où l'on ne s'y attend pas...
Il y a Peter Cushing, ça a l'air vaguement victorien, alors je prends, et on verra bien.
Merci pour le sous-titrage.
Merci pour cette trad et pour le film.
Ce n'est pas le film qui changera la face du monde, mais ça se laisse quand même regarder sans ennui, surtout grâce à Peter Cushing. Le film est assez difficile à trouver et, en principe, dans une qualité dégueulasse. Celle-ci est un peu meilleure que celles que j'ai eues l'occasion de voir jusqu'à présent. Il existe une version française, si quelqu'un veut en faire un repack, je pense pouvoir retrouver ma version.
Oui, c'est partout le cirque :)
En fait, pour être honnête, il n'y a même pas de piste... Les saltimbanques présentent leurs spectacles comme ça, sur la place des villages. Mais je trouve que c'est assez réaliste. Il devait y avoir, dans le temps, ce genre d'exhibition et cela devait quand même bien divertir le monde. Il ne faut pas oublier que, outre le fait que ce sont souvent des êtres incultes, il n'existait ni cinéma ni autre possibilité de sortir de son quotidien pour les gens de la France profonde.
Merci JorGrinch
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