Lors d'une fête de village en Bohême dans les années 1850, Kezal, un marieur rusé et avide d'argent, veut marier Marie, la fille du maire, au fils du riche fermier Wenzel. Malgré les efforts de l'entremetteur, Marie tombe amoureuse d'un postillon de diligence sans le sou, Hans. Pendant ce temps, Wenzel entame une relation avec Esmeralda, la fille adoptive d'un directeur de cirque en grande difficulté financière. Comme dernier recours, Kezal offre de l'argent à Hans pour qu'il renonce à Marie. Celui-ci accepte, pensant aider ainsi Wenzel et Esmeralda à financer le spectacle du cirque et faciliter leurs amours naissants. Mais bientôt, la rumeur se répand selon laquelle Hans a vendu sa future. Marie, déçue et humiliée, est désormais prête à épouser Wenceslas ... mais l’amour n'a pas encore dit son dernier mot.
La Fiancée vendue est une adaptation cinématographique de 1932 de l'opéra comique Die verkaufte Braut du compositeur Tchèque Bedřich Smetana. Le film a marqué la percée en tant que réalisateur de Max Ophüls, jusque-là peu connu. Ce fut le premier opéra cinématographique.
Le tournage a eu lieu du 16 mai 1932 au juin 1932 dans la région de Munich et dans les studios Emelka à Munich-Geiselgasteig. Cette production entraînante réunissait un ensemble composé de vedettes de l'opéra et d'acteurs populaires. La comédie doit sa vivacité et son humour au choc de ces différents univers. Elle s'épanouit principalement grâce à la virtuosité de la caméra, aux décors naturels, à l'ironie et aux performances comiques de Karl Valentin, et aussi par le fait que pour créer une atmosphère de foire réaliste, de vrais visiteurs ont été embauchés pour venir à Geiselgasteig avec leurs familles. La mise en œuvre parfaitement réussie de la musique dans une composition très cinématographique est également très attrayante. C'est une expérience déjantée et hilarante où presque chaque scène montre à quel point le réalisateur se complaît dans les innovations et les expérimentations effrénées. Certaines scènes sont absolument stupéfiantes, comme la bagarre nocturne déchaînée. Cette bonne humeur s'accorde parfaitement avec l'opéra tout aussi déjanté de Smetana. Il rend par ailleurs hommage aux idylles des années 1850, les costumes sont résolument folkloriques et rustiques, le caractère primitif est cohérent et convaincant du début à la fin.
Max Ophüls fait l'éloge de Karl Valentin quelques années plus tard : « Il était incapable d'apprendre un texte écrit : il fallait lui expliquer la scène, mettre sa femme à ses côtés et le laisser improviser à partir de chaque situation ; les dialogues qu'il inventait étaient des morceaux de grande littérature qui viennent du cœur, avec beaucoup d'humour... Il s’identifiait exagérément à son personnage. J'ai dit qu'il jouait le rôle du meneur de jeu ? Eh bien, un matin, j'arrive vers 9 heures pour vérifier que tout va bien et je le trouve devant la tente qui servait de décor au film, en train de coller une affiche sur laquelle il était écrit : « Quiconque abîme cette tente sera puni ! »
Le sous-titrage de ce film a été réalisé par Roger qui a retravaillé à l'oreille la traduction d'un srt en français googolisée. Je n'ai rien fait d'autre que de régler le timing et corriger deux ou trois phrases qui me semblaient plus appropriées.
Je te remercie du fond du cœur, mon ami, en espérant que d'autres suivront cette même voie.
3 commentaires:
Ca a l'air de qualité , un grand merci !!!
Un grand merci à toi JorGrinch de mettre en avant ce film moi connu de Max Ophüls. Et merci pour ton apport précieux sur les sous-titres.
Roger
Merci bcp
Enregistrer un commentaire